Comment sont inscrites vos données sur Bande Magnétique ?
La bande magnétique, souvent appelé, à tort, film, est un support de stockage initialement développée en 1928 en Allemagne pour conserver du son, les version actuelles destinées à la rétention d’informations pour usage numérique remontent à 1950.
Il existe plusieurs standards liés aux formats et à l’interface des bandes magnétiques, mais celui majoritairement utilisé aujourd’hui est le LTO (pour Linear Tape Open). Les bandes LTO se présentent sous la forme de cassettes en plastiques de 10cm de coté pour près de 2cm de largeur, elle contiennent un ruban enroulé autour d’un axe central, qui mesure près d’un kilomètre.
Pour écrire sur le ruban de la bande magnétique, il faut un lecteur spécifique qui possède une tête d’écriture dont le principe de fonctionnement reprends celui de l’électro-aimant. Cette tête peut aussi lire les informations écrites.
A la surface du ruban est présente une très fine couche d’une solution dense, composée d’un alliage de particules métalliques qui réagissent aux champs magnétiques. Cette couche de solution ne fait que quelques micromètres d’épaisseur et les particules qui la compose font moins de 5 nanomètre de longueur.
Ce sont ces particules qui vont réagir aux variations de champs magnétiques induites par la tête d’écriture du lecteur. En fonction de leur polarisation, l’information représentée en binaire sera équivalente à un « 1 » ou à un « 0 ».
Anciennement, sur les premières générations de bandes magnétiques, les particules étaient composées de ferrites de baryum (BaFe), mais actuellement, l’industrie utilise de la ferrite de strontium (SrFe), plus fine et permettant donc d’accroitre la densité de la solution sur le ruban, afin d’écrire davantage d’information.
Afin d’écrire sur la bande magnétique, l’un des moteurs du lecteur va dérouler le ruban de la cassette tandis qu’un second vient l’enrouler sur un tourniquet interne. Le principe de fonctionnement est similaire à celui d’une cassette VHS, avec une bobine qui tourne dans un sens pour dérouler le film, et une seconde qui tourne dans le sens opposé afin de l’enrouler.
Une fois la polarisation des particules effectuée (sens Nord-Sud ou sens Sud-Nord), le ruban est rembobiné dans la cassette qui pourra par la suite être éjectée.
Plus le particules sont fines, plus il est possible de renseigner d’informations sur une même surface. Les générations actuelles de bandes LTO peuvent également disposer de plusieurs pistes, ce qui permet d’accroître leur capacité (les LTO de neuvième génération peuvent contenir plus de 40To de contenus).
Il faut cependant être vigilant avec la manipulation des bandes magnétique, une simple poussière venant se déposer sur le ruban peut impacter la lisibilité d’une section de celui-ci, en venant déplacer les particules métalliques présentent dans la solution.
Il est également préférable de privilégier des opérations ponctuelles d’écriture conséquentes, plutôt que de petites opérations d’écritures fréquentes, car cela peut, avec le temps, endommager les sections du ruban qui sont souvent déroulées.
Mais dans de bonnes conditions de conservation et d’entreposage, les particules peuvent conserver leur charge pendant plus de cinquante ans, de quoi assurer l’intégrité des données inscrites sur la bande magnétique pendant au moins trente ans !
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